L’enquête explore de nombreuses thématiques comme le taux d’infection, le taux d’immunité temporaire, les freins au dépistage et à la vaccination.
Cette étude a permis la conception d’indicateurs innovant pour Mayotte pour comprendre et optimiser sa stratégie de gestion de crise.
Au moment de l’enquête, 66 % des habitants de 15 ans ou plus de Mayotte avaient démarré leur schéma vaccinal. En prenant en compte les individus non-vaccinés et présentant encore une trace d’une infection passée à la Covid-19, neuf individus sur dix présentaient les anticorps spécifiques de l’immunité contre le variant Delta de la Covid-19. La campagne vaccinale, qui a débuté en janvier 2021, a connu un fort essor à Mayotte jusqu’à octobre 2021. Depuis, son rythme diminue nettement.
Chez les individus de 15 ans ou plus ayant réalisé leurs deux doses, six sur dix ont respecté le délai recommandé. Pour ceux dont la présence d’infection n’est pas retrouvée, 1,7 % ayant réalisé leur seconde dose au-delà de 60 jours ne sont plus immunisés, tandis que pour les autres il est retrouvé systématiquement une trace d’immunité.
En fonction de la pathologie connue et déclarée, c’est pour les diabétiques que le taux de schéma vaccinal à deux doses est le plus haut : 61 % des individus concernés. Il est le plus faible chez ceux déclarant une maladie respiratoire (34 %) ou une insuffisance rénale (49 %). Chez les non-vaccinés, 15 % demeurent réfractaires à la vaccination contre la Covid-19 que ce soit par peur du vaccin ou, plus généralement, d’être contre les vaccins. Le manque de temps reste le principal motif : cité par 34 % des non-vaccinés.
Les hommes, les plus jeunes et les plus âgés, les plus précaires, ceux déclarant respecter régulièrement les gestes et mesures anti-Covid-19 et n’ayant jamais réalisé de test positif sont les plus à risque de ne pas se faire vacciner contre la Covid-19.