Elle permet de surveiller en temps réel la répartition et la densité des moustiques sur tout le territoire, et d’informer la population et les élus locaux de la situation sur leur territoire. Elle constitue enfin un outil d’aide à la décision.
Le risque vectoriel est calculé grâce à l’outil de modélisation « ARBOCARTO » dans chaque quartier de Mayotte. Pour aboutir à cette carte, les agents du service lutte anti vectoriel (LAV) de l’ARS prennent en compte :
- Les données météorologiques (température et pluviométrie quotidiennes) ;
- Les données environnementales sur la présence des gîtes de ponte des moustiques (obtenues à partir de relevés de terrain réalisés par les agents du service de la lutte anti-vectorielle de l’ARS) ;
- Les données sur la typologie de gites recensés et géo localisés.
Sur la base de ces données, l’outil est en capacité de calculer la proportion des gites qui sont susceptibles de produire des moustiques à un instant donné. Plus il y a de gites dans une zone, plus il est probable que la densité de moustiques estimée soit importante. Il permet également de calculer le nombre de moustiques présents en fonction des variables météorologiques et environnementales intégrées dans l’outil. Pour ce faire, le modèle combine deux approches de modélisation : l’une repose sur des données de mesures de densité des moustiques, l’autre se base sur le cycle de vie de l’insecte.
La surveillance de la densité des moustiques est nécessaire pour prévenir les épidémies de maladies vectorielles. Mayotte est régulièrement impactée par ces maladies. La densité de moustique est l’un des paramètres qui peut influer sur l’ampleur d’une crise. En effet plus la densité de moustiques est forte, plus il est probable d’avoir plus de personnes malades.
La cartographie permet ainsi aux équipes de la lutte anti-vectorielle de l’ARS d’orienter leurs tournées quotidiennes sur le terrain, pour procéder à des interventions ciblées et efficaces.
La publication de cette cartographie permet par ailleurs d’informer en temps réel la population et les élus locaux sur les risques circulants dans les différentes zones du département. En effet, la lutte anti vectorielle nécessite l’implication et la participation de tous, notamment par l’adoption de gestes quotidiens, simples et efficaces :
- Eliminer les endroits où l’eau peut stagner
- Vider les récipients contenant de l'eau
- Changer l'eau des plantes et fleurs chaque semaine
- Vérifier le bon écoulement des gouttières
- Couvrir les réservoirs d'eau hors d'usage
