Lancement de la campagne de rattrapage vaccinal au primaire et collège à Mayotte

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A Mayotte, les taux de couvertures des vaccins recommandés sont très bas dès 6 ans.

Parallèlement, la mise en évidence de cas, parfois mortels, de diphtérie ou de tétanos augmente sur le territoire  alors que ces maladies ont disparu depuis de nombreuses années ailleurs en France.

Des épidémies de coqueluche ou de rougeole ont par ailleurs sévi à Mayotte ces dernières années.

L’urgence à opérer un rattrapage vaccinal rapide et massif a conduit l’ARS, en partenariat avec le Rectorat, la CSSM, SPF et l’Association des Maires de Mayotte, à organiser une grande campagne de rattrapage vaccinal en milieu scolaire.

Tous les enfants et adolescents scolarisés au primaire ou au collège se verront proposer un rattrapage des doses manquantes en vaccins contre la diphtérie-tétanos-poliomyélite-coqueluche (DTPc), rougeole-oreillons-rubéole (ROR) et, pour les élèves de plus de 11 ans, contre l’infection à Papillomavirus (HPV).

Cette opération d’envergure inégalée ailleurs, associant les personnels des établissements scolaires et des communes, les médiateurs sanitaires de Mlézi Maoré, les pharmacies d’officine volontaires, et les professionnels de la Réserve Sanitaire a nécessité de réaliser une phase d’expérimentation du protocole élaboré avec la Direction Générale de la Santé.

Durant 2 semaines, les élèves du collège et de 2 écoles primaires de Labattoir ont été vaccinés au sein de leur établissement. Près de 2/3 des enfants vus présentaient un retard sur au moins 1 dose de vaccin dont 60% pour DTPc.

Au collège, quelques doses du vaccin contre les cancers induits par HPV ont été proposées aux adolescents munis de leur autorisation : ce vaccin recommandé en France depuis 2007 est très peu réalisé à Mayotte. Beaucoup de collégiens ont été volontaires pour le recevoir. Il sera donc largement proposé aux élèves des autres collèges.

A partir de janvier 2023, tous collèges et écoles primaires de Mayotte recevront des équipes de professionnels de santé (médecins, sages-femmes, infirmiers) qui analyseront les carnets de santé des enfants pour lesquels l’autorisation parentale aura été signée.

Les injections de vaccins DTPc, ROR et HPV seront réalisées dans le même temps en cas de retard. Ces vaccins seront acheminés et conservés dans le strict respect des exigences règlementaires. Une trace sera laissée dans le carnet de santé avec la programmation du rappel suivant.

La signature de l’autorisation parentale sera nécessaire, de même que la présentation des carnets de santé : les établissements le rappelleront régulièrement aux parents et enfants.