Retour sur la semaine du dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles

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Chaque année, l’Agence Régionale de Santé de Mayotte, en partenariat avec l’association Nariké M’sada organisent la semaine du dépistage des Infections Sexuellement Transmissibles.

Cette année, plus de 15 partenaires associatifs et institutionnels se sont mobilisés du 05 au 12 décembre pour mener des actions de sensibilisation à la santé sexuelle et proposer des Tests Rapide d’Orientation Diagnostique (TROD). Un TROD permet par une simple piqûre au bout du doigt, en quelques minutes, de détecter une infection par les virus de l'immunodéficience humaine (VIH 1 et 2) ou par les virus de l'hépatite C (VHC) ou de l'hépatite B (VHB). Le TROD ne remplace pas le dépistage « classique ». Il en est complémentaire, voué à garantir une plus grande diversification de l’offre de dépistage.

A Mayotte, de nombreuses personnes restent non diagnostiquées, en particulier vis-à-vis des hépatites B et C. Pourtant, toutes les recommandations s’accordent sur l’intérêt d’un dépistage conjoint du VIH, VHB et VHC. Cette année, l’offre de dépistage a donc été complétée par des TROD pour le VHB et VHC réalisés par des structures associatives habilitées.

Au total, 386 personnes ont pu bénéficier d’au moins un dépistage. Parmi les personnes dépistées, 2 personnes ont présenté un TROD positif VIH et 9 personnes un TROD positif VHB. Ces personnes ont pu être orientées au Cegidd pour un bilan complet.

Cette semaine s’inscrit dans la stratégie de l’Agence Régionale de Santé, dont la volonté est de renforcer l’accès au dépistage des ISTs sur le territoire, notamment en développant l’utilisation des TRODs. Les TROD peuvent être réalisés par d'autres personnes que des professionnels de santé, sous couvert d’une formation spécifiques.

Chaque année, une formation est organisée, à destination des associations de Mayotte pour permettre de diversifier les points d’accès au dépistage. Ces personnes peuvent exercer cette activité dans le cadre d'une association de prévention ou au sein d'un établissement ou service médico-social, ou au sein d'un CPEF ou EICCF.

En février 2023, 32 personnes ont pu bénéficier de cette formation.