L’étude se base sur la passation d’un questionnaire, la réalisation de mesures par capteur (qualité de l’air) et la réalisation de prélèvements urinaires (pesticides).
L’article couple les données de l’enquête de séroprévalence MayCov de 2021 menée également avec l’URPS OI. L’objectif était de mesurer la prévalence des infections à SARS-CoV-2 et à la dengue au sein de la population du département grâce à la réalisation de prélèvements sanguins.
L’étude environnementale (2023), met en évidence une présence de moustiquaires dans les foyers de Mayotte insuffisante au regard des enjeux de lutte contre les maladies vectorielles menés par l’ARS. La moustiquaire demeure l’équipement jugé le plus fiable par les adultes, bien qu’un sur dix reste peu convaincu par les moyens disponibles pour lutter contre les moustiques. Toutefois, son coût trop élevé constitue l’un des principaux facteurs du sous-équipement, déclaré par 16 % des habitants.
Un tiers des habitants n’adopte aucune mesure particulière pour réduire ou limiter la présence des moustiques à leur domicile. Pourtant, l’entretien des fosses septiques, souvent négligé, demeure essentiel dans la lutte contre la prolifération des moustiques.
Suite à l’épidémie de dengue de 2019 à 2020, la population exposée a doublé : elle est passée d’un tiers à deux tiers présentant une trace d’infection. Un écart de 20 points en fonction du niveau de précarité peut être observé. Le CNRS travaille alors de concert avec l’ARS de Mayotte afin de construire de nouveaux outils de décision innovants visant à optimiser la surveillance et les actions de lutte contre le risque sanitaire lié aux moustiques.