Assainissement des eaux usées

Etude et rapport
Santé environnementale
Assainissement des eaux usées

Les eaux usées désignent à la fois les eaux vannes (l'eau provenant des WC) et les eaux grises (l'eau provenant du lavabo, de la cuisine, du lave-linge...).Ces eaux ne peuvent pas être rejetées en l'état dans la nature, car elles sont nocives pour l'environnement. Elles doivent donc au préalable être traitées pour prévenir les risques de pollution.

Il existe 2 méthodes d'assainissement des eaux usées :

  • soit elles sont évacuées dans un réseau communal d'assainissement collectif, communément appelé le tout-à-l'égout,
  • soit elles sont récupérées par un équipement d'assainissement non collectif, communément appelé assainissement autonome ou individuel.

Pour savoir quelle méthode adopter, il faut consulter le zonage d'assainissement de sa commune. Le zonage est un document d'urbanisme qui délimite les zones d'assainissement collectif et non collectif. Ce document est consultable en mairie.

L’assainissement collectif concerne toutes les habitations raccordées à un réseau public de canalisations destinées à acheminer les eaux usées à une station d’épuration pour traitement avant rejet au milieu naturel (très majoritairement un cours d’eau). Ces ouvrages et équipements de collecte et de traitement appartiennent le plus souvent à une commune ou un groupement de communes.
Pour en savoir plus sur la réglementation relative à la collecte et au traitement des eaux usées, les 20 000 stations de traitement des eaux usées des communes françaises (description, fonctionnement,…) et trouver des liens vers des documents techniques relatifs à l’assainissement collectif consultez le portail de l’assainissement communal.

Portail de l’assainissement communal

C’est l’assainissement des habitations qui ne sont pas raccordées au réseau public de collecte des eaux usées, appelé familièrement égout. On trouve généralement ce mode d’assainissement (fosses toutes eaux et épandage par exemple) en milieu rural, car il est adapté aux habitations isolées, là où la construction d’un réseau de collecte des eaux usées reviendrait trop chère.
En France, on compte environ 5 millions d’installations d’assainissement non collectif qui concernent 15 à 20 % de la population.
Anciennes ou mal entretenues, les installations peuvent être défectueuses. Ces installations peuvent alors constituer un danger pour la santé des personnes ou un risque de pollution de l’environnement. C’est pourquoi elles doivent être entretenues et contrôlées régulièrement par le service public d’assainissement non collectif (SPANC) et faire l’objet, si nécessaire, de travaux. Pour en savoir plus, consultez le portail de l’assainissement non collectif.

Portail de l’assainissement non collectif

Les différents procédés de traitement des eaux usées conduisent à la production de boues. Les boues contiennent une partie des éléments qu’il est nécessaire de retirer des eaux avant leur rejet vers le milieu naturel (Matière organique, azote et phosphore). Elles sont récupérées en sortie de station et sont traitées, valorisées et/ou éliminées. Elles sont valorisées par l’épandage en agriculture ou par l’incinération, ou sont éliminées par mise en décharge.
En agriculture elles sont valorisables comme fertilisant des cultures, afin de leur apporter les éléments nutritifs nécessaires à leur croissance ou comme amendement des sols dans le but de maintenir leur caractéristique agronomique. Elles sont toutefois susceptibles de contenir des composés indésirables (Éléments traces métalliques ou composées traces organiques). C’est pourquoi les boues valorisées sur les sols font l’objet d’un suivi strict de leur qualité. En France une part conséquente des boues est valorisée en agriculture.
Pour en savoir plus sur la réglementation relative à l’épandage des boues, la production et le devenir des boues des communes françaises, consultez le portail de l’assainissement communal.

Portail de l’assainissement communal

En France métropolitaine et outre-mer, depuis les années 80, entre 200 à 250 km² sont imperméabilisés annuellement ce qui représente l’équivalent d’un département français tous les 25 ans à 30 ans. Le développement de ce type de surface, ne permettant pas l’infiltration des eaux pluviales, accélère leur ruissellement. Les enjeux de sécurité publique (inondation), de protection de l’environnement et de santé publique (dégradation des milieux superficiels voir souterrains notamment à cause des rejets d’assainissement par temps de pluie) sont importants.
Les techniques traditionnelles de gestion des eaux pluviales utilisées jusqu’à présent (réseaux pluviaux stricts et réseaux unitaires permettant d’évacuer rapidement les eaux) montrent leurs limites et ont amené différents acteurs dont les ministères en charge de l’écologie et du logement à se questionner sur la pertinence de ce mode de gestion et à envisager d’autres approches pour répondre aux problématiques précédemment mentionnées.
Ainsi, les ministères en charge de l’écologie et du logement portent une politique de gestion intégrée des eaux pluviales avec la volonté de faire évoluer les techniques, les mentalités, les financements, etc. Cette thématique est au cœur de nombreux sujets d’actualité : nature en ville ; préservation de la ressource ; lutte contre les îlots de chaleur ; prévention des inondations ; préservation de la biodiversité et des milieux humides, et plus globalement « ville durable », notamment dans le cadre du label EcoQuartier, etc.
Pour en savoir plus, consultez le portail sur la gestion des eaux pluviales.

Portail sur la gestion des eaux pluviales