Moustiques & maladies

Article
Moustiques & maladies

A Mayotte, il n’y a pas de circulation permanente de maladies transmises par les moustiques. Mais l'île reste néanmoins vulnérable : l’introduction du virus par un voyageur de retour d’une zone à risque peut être à l’origine de la propagation de la maladie, du fait de la présence de moustiques vecteurs de ces maladies.

La Dengue, le Chikungunya et le Zika

Ces arbovirus sont inoculés à l’Homme par les moustiques (infectés) du genre Aedes lors de la piqure.  A Mayotte, le vecteur principal est Aedes albopictus, ou moustique tigre. Aedes aegypti est également présent.

Les symptômes :

  • Forte fièvre
  • maux de tête
  • douleurs musculaires et/ou articulaires
  • sensations de grande fatigue

Ces maladies peuvent être graves (hospitalisations, décès) notamment chez les femmes enceintes.

Focus sur le Zika

Les symptômes les plus courants :
• Fièvre,
• éruption cutanée,
• maux de tête,
• douleurs musculaires et/ou articulaires,
• sensation de grande fatigue.

A l’heure actuelle, aucun cas de zika autochtone (c'est-à-dire de personne qui aurait été infectée sur l’île) n’a été détecté à Mayotte.

Le Paludisme

Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par les moustiques du genre Anophele. Au niveau de l’océan Indien, le paludisme est endémique dans certains pays de la région sud-ouest de l’Océan Indien.

A Mayotte, la transmission du parasite est assurée par deux moustiques vecteurs principaux: Anopheles gambiae et Anopheles funestus.

Les symptômes :

  • fièvre
  • maux de tête
  • frissons
  • sueur
  • douleurs musculaires
  • fatigue
     

 Comment se transmettent ces maladies ?

Comment se passent les maladies liées aux moustiques ?

Pour lutter contre ces maladies, la mobilisation de l’ensemble de la population est nécessaire.

La dengue, le chikungunya ou le zika se propagent à travers le monde le plus souvent par des voyageurs contaminés. Il est très rare que cela se produise par des moustiques infectés qui auraient été piégés dans un avion ou un navire.

L’ARS recommande donc vivement aux voyageurs en partance dans une zone à risque de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de contracter une de ces maladies au cours de leur séjour et de risquer ainsi de l’introduire à la Réunion ou à Mayotte à leur retour.

Connaître les zones à risque :

Pour plus d'informations sur les zones à risque, consulter le site Internet de France Diplomatie
 

Avant de partir vers une zone à risque :

  • Je me renseigne sur les maladies transmises par les moustiques qui circulent dans le pays visité.
  • Je consulte mon médecin qui saura me conseiller.

Si le pays visité présente un risque de paludisme,  mon médecin traitant  me  prescrira un traitement préventif  que je suivrai scrupuleusement pendant et après mon séjour

Pendant le séjour :

  • Je me protège contre les piqûres de moustiques en  utilisant des moyens  efficaces : sprays et crèmes  répulsives, dormir sous moustiquaire, porter des vêtements longs et clairs.
  • J’élimine les lieux de ponte des moustiques autour de mon habitation
     

De retour à Mayotte

  • Je continue de me protéger des piqûres de moustiques : pendant au moins une semaine à 10 jours après l’arrivée dans l’île : répulsifs, vêtements longs, dormir sous moustiquaire…
    En cas d’apparition de symptômes :
    • Je consulte rapidement mon médecin en lui indiquant le ou les pays visité(s).
    • Je continue impérativement de me protéger des piqûres de moustiques pendant au moins une semaine pour éviter de contaminer mon entourage.
    • J’élimine les gîtes larvaires autour de mon habitation

ATTENTION !

Une personne malade peut contaminer les moustiques pendant une semaine à partir de l’apparition des symptômes.

La dengue ou le chikungunya se propagent à travers le monde le plus souvent par des voyageurs contaminés.
Il est très rare que cela se produise par des moustiques contaminés qui auraient été piégés dans un avion ou un navire.

Visuel Attention, Une personne malade peut contaminer les moustiques pendant une semaine à partir de l’apparition des symptômes

 

 

Ce moustique urbain se développe dans de petits récipients contenant de l’eau souvent présents autour des habitations (soucoupes, petits déchets, réserves d’eau…).

Aedes albopictus se déplace relativement peu, il évolue dans un rayon d’une centaine de mètres tout au long de sa vie et pond dans nos jardins.

La femelle moustique peut pondre 75 œufs tous les 3 à 4 jours, tout au long de sa vie (environ 1 mois), soit environ 350 œufs. Quasiment invisibles à l’œil nu, les œufs d’Aedes albopictus ont par ailleurs la capacité de résister plusieurs mois hors de l’eau. L’éclosion est à nouveau possible, dès remise en eau.

Pour lutter efficacement contre les moustiques, il est donc nécessaire de repérer, vider et idéalement éliminer tous les récipients susceptibles de contenir de l’eau autour de son habitation (=gîtes larvaires).

Cycle de vie du moustique

La lutte collective est en effet le moyen le plus efficace pour limiter la prolifération des vecteurs et la propagation de ces maladies.

Des gestes simples et efficaces à effectuer chaque semaine

  • Je supprime les soucoupes
  • Je vide et range les petits récipients à l’abri de la pluie
  • J’abrite les pneus
  • Je jette les déchets dans la poubelle
  • Je couvre les réservoirs d’eau avec un tissu ou une moustiquaire
  • Je change l’eau des vases, des boutures
  • Je pense aussi :
    • Au bon écoulement des eaux (gouttières, siphons de sol, regards…)
    • A l’étanchéité du système d’assainissement,
    • A l’enlèvement  des encombrants et de certains déchets verts pouvant retenir de l’eau.

Pourquoi limiter l’usage des insecticides ?

Si l’utilisation de produits insecticides est nécessaire autour des patients atteints de maladies vectorielles, pour prévenir la contamination de personnes non malades, elle doit être évitée autant que possible dans les autres situations.

En effet, l’efficacité de ces produits est limitée dans le temps. Si l’ensemble des sources (gîtes larvaires) n’a pas été éliminé, les œufs et larves donneront rapidement de nouveaux moustiques adultes.

Par ailleurs, une utilisation répétée risque d’entrainer des phénomènes de résistance. Les services de lutte anti-vectorielle ne disposeront alors plus de procédés traitements efficaces, ce qui accroitra les risques de survenue d’une épidémie.
 

Si ces maladies circulent dans l’île, comment je me protège ?

  • En se protégeant des piqûres de moustiques : sprays et crèmes répulsifs, moustiquaires pour les bébés, diffuseurs, vêtements larges ou serpentins
  • En éliminant les lieux de pontes des moustiques (les gîtes larvaires) : les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans des récipients et objets contenant de l’eau situés autour de la maison. Pour lutter contre les moustiques, il faut supprimer ces gîtes larvaires ou les vider toutes les semaines.

Notre stratégie  

  • En l’absence de signalement de personne malade, notre objectif est de réduire le plus possible les densités de moustiques en éliminant les gîtes larvaires sans traitement chimique pour limiter à la fois les risques d’apparition de maladies vectorielles et la nuisance liée aux piqures de moustiques. Pour cela, nous agissons :
    • Sensibilisation en porte à porte,
    • Prospections suite à des signalements de fortes nuisances,
    • Contrôles réguliers des ravines en zone urbaine,
    • Identification et signalement aux communes et intercommunalités des situations à fort développement de moustiques, chargées de leur élimination.
  • En cas de signalement de personnes malades, nous devons éviter la propagation de la maladie dans les quartiers concernés. Nos actions :
    • Eliminer  l’ensemble des moustiques (larves et adultes) par des opérations répétées de suppression des gîtes larvaires et de traitements insecticides,
    • encourager la population à se protéger des piqûres de moustiques et à se signaler rapidement en cas d’apparition des signes de la maladie.
       

Notre mission : prévenir les épidémies de maladies vectorielles.

Pour limiter ce risque, le service de lutte anti-vectorielle (LAV) dispose aujourd’hui d’agents déployés au quotidien sur le terrain. 

Leurs missions :

  • Surveiller et contrôler  la répartition et les densités des populations de moustiques sur l’ensemble de l’île,
  • Mobiliser et convaincre tous les réunionnais de participer à l’effort collectif d’élimination des gîtes larvaires,
  • Conduire des actions de lutte contre les moustiques : suppression ou traitement biologique des gîtes larvaires, traitements insecticides ciblés,
  • Animer un large réseau de près de 200 partenaires qui participent à l’action de lutte et à la diffusion des messages de prévention (services de l’Etat, collectivités, professionnels de santé, associations, …),
  • Développer des programmes de recherche, d’évaluation et de coopération régionale.

Aller plus loin

Contact

Pour toute information ou intervention du service de lutte anti-vectorielle de Mayotte, 
un numéro est à votre disposition.

0269 61 73 93