La Dengue, le Chikungunya et le Zika
Depuis le début de l’année, l’OMS alerte sur l’expansion géographique des cas de dengue et de chikungunya au-delà des zones historiques de transmission dans la Région des Amériques. En Asie elle signale une recrudescence de l'activité de la maladie au cours des 12 à 15 derniers mois. t
Mayotte ne connait pas une circulation d’arboviroses actuellement. L’île reste néanmoins vulnérable du fait de la présence de moustiques vecteurs de ces maladies.
L’introduction d’une de ces maladies par un voyageur de retour d’une zone à risque peut ainsi être à l’origine de la propagation de cette maladie sur le territoire,
Les symptômes qui doivent alerter :
- fièvre
- maux de tête
- douleurs articulaires et/ou musculaires
- sensation de grande fatigue
- éruptions cutanées
Ces maladies peuvent être graves (hospitalisations, décès) notamment chez les femmes enceintes.
Le Paludisme
Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par les moustiques. Le paludisme est endémique dans plusieurs pays de la sous-région de l’Océan Indien (Madagascar et Union des Comores) ainsi que dans certaines zones d’échanges avec Mayotte (Asie, Afrique). Depuis 2014, l’île de Mayotte est classée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans les zones en voie d’élimination du paludisme, les cas acquis localement ayant quasiment disparus.
Mayotte reste toutefois très vulnérable et la reprise d’une transmission locale par introduction de parasites importés est toujours possible. En effet, le nombre de cas importés en provenance de pays d’Afrique, de l’Union des Comores ou de Madagascar est en augmentation depuis plusieurs années.
Les symptômes du paludisme sont :
- La fièvre souvent associée à des frissons et des sueurs
- Des maux de tête, des douleurs musculaires
- Des vomissements ou nausées
Des formes graves de paludisme peuvent conduire au décès en l’absence d’une prise en charge médicale rapide.
Pour lutter contre ces maladies, la mobilisation de l’ensemble de la population est nécessaire.
Se protéger, c'est protéger son entourage et éviter l’extension des maladies transmises par les moustiques sur le territoire.
Geste n°1 : « Je me protège des piqûres de moustique »
Les moyens les plus efficaces pour se protéger des piqûres de moustique sont d’appliquer des répulsifs cutanés et d’utiliser des moustiquaires pour les bébés et les personnes alitées. Le moustique porteur de la dengue est actif le jour et principalement le matin et le soir.
Geste n°2 : « J’élimine l’eau stagnante »
Les moustiques se multiplient en pondant leurs œufs dans les récipients et objets contenant de l’eau. Pour lutter contre la prolifération des moustiques, il faut supprimer ces gîtes larvaires, ou les vider chaque semaine.
Geste n°3 : « Je consulte un médecin en cas de symptômes »
Les symptômes qui doivent conduire à consulter son médecin sont :
- une forte fièvre
- une sensation de grande fatigue.
- des douleurs musculaires et/ou articulaires
- des maux de tête
Pourquoi limiter l’usage des insecticides ?
Si l’utilisation de produits insecticides est nécessaire autour des patients atteints de maladies vectorielles, pour prévenir la contamination de personnes non malades, elle doit être évitée autant que possible dans les autres situations.
En effet, l’efficacité de ces produits est limitée dans le temps. Si l’ensemble des sources (gîtes larvaires) n’a pas été éliminé, les œufs et larves donneront rapidement de nouveaux moustiques adultes.
Par ailleurs, une utilisation répétée risque d’entrainer des phénomènes de résistance. Les services de lutte anti-vectorielle ne disposeront alors plus de procédés traitements efficaces, ce qui accroitra les risques de survenue d’une épidémie.
L’ARS Mayotte recommande donc vivement aux voyageurs en partance dans une zone à risque de prendre toutes les précautions nécessaires pour éviter de contracter une de ces maladies au cours de leur séjour et de risquer ainsi de l’introduire à Mayotte à leur retour.
RECOMMANDATIONS AUX VOYAGEURSAu départ vers une zone à risque
Si le pays visité présente un risque de paludisme, le médecin traitant prescrira un traitement préventif qu’il faudra suivre scrupuleusement pendant et après le séjour.Pendant le séjour
Au retour à Mayotte
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Connaître les zones à risque :
Pour plus d'informations sur les zones à risque, consulter le site Internet de France Diplomatie
L’ARS Mayotte met en œuvre au quotidien auprès de la population pour réduire les risques de propagation de maladies transmise par les moustiques appelées aussi maladies vectorielles (dengue, chikungunya, paludisme, …).
Notre stratégie
- En l’absence de signalement de personne malade, notre objectif est de réduire le plus possible les densités de moustiques en éliminant les gîtes larvaires sans traitement chimique pour limiter à la fois les risques d’apparition de maladies vectorielles et la nuisance liée aux piqures de moustiques. Pour cela, nous agissons :
- Sensibilisation en porte à porte,
- Prospections suite à des signalements de fortes nuisances,
- Contrôles réguliers des ravines en zone urbaine,
- Identification et signalement aux communes et intercommunalités des situations à fort développement de moustiques, chargées de leur élimination.
- En cas de signalement de personnes malades, nous devons éviter la propagation de la maladie dans les quartiers concernés. Nos actions :
- Eliminer l’ensemble des moustiques (larves et adultes) par des opérations répétées de suppression des gîtes larvaires et de traitements insecticides,
- encourager la population à se protéger des piqûres de moustiques et à se signaler rapidement en cas d’apparition des signes de la maladie.
Notre mission : prévenir les épidémies de maladies vectorielles.
Pour limiter ce risque, le service de lutte anti-vectorielle (LAV) dispose aujourd’hui d’agents déployés au quotidien sur le terrain.
Leurs missions :
- Surveiller et contrôler la répartition et les densités des populations de moustiques sur l’ensemble de l’île,
- Mobiliser et convaincre tous les mahorais de participer à l’effort collectif d’élimination des gîtes larvaires,
- Conduire des actions de lutte contre les moustiques : suppression ou traitement biologique des gîtes larvaires, traitements insecticides ciblés,
- Animer un large réseau de près de 200 partenaires qui participent à l’action de lutte et à la diffusion des messages de prévention (services de l’Etat, collectivités, professionnels de santé, associations, …),
- Développer des programmes de recherche, d’évaluation et de coopération régionale.