Un engagement collectif pour la population

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Engagement Ma santé 2022

Présentée en septembre 2018 par le Président de la République, la stratégie « Ma Santé 2022 » entend insuffler une réponse globale aux défis auxquels est confronté le système de santé français : inégal accès aux soins de premier recours, développement des pathologies chroniques, vieillissement accéléré de la population.

Le vieillissement de la population, la forte augmentation des maladies chroniques, mais aussi les progrès technologiques, l’apparition de nouvelles thérapeutiques ou l’entrée du numérique dans la santé, ont considérablement changé nos besoins et nos approches en matière de soins. Les attentes des professionnels de santé ont également évolué.

Le coup d’envoi du déploiement de Ma Santé 2022 a été donné le 19 novembre 2018 sous l’égide d’Agnès BUZYN, Ministre des Solidarités et de la Santé.

La stratégie propose de créer dans chaque territoire un véritable projet de santé qui associe le plus grand nombre possible de professionnels de santé, libéraux, hospitaliers et médico-sociaux, (médecins, pharmaciens,  infirmiers, kinésithérapeutes, etc.). En partageant leurs compétences et leurs moyens d’intervention, ces professionnels se mettent au service de la santé de la population de leur territoire.

1. Instauration d’un service sanitaire

L’instauration d’un service sanitaire pour les étudiants en santé s’inscrit dans le cadre de la stratégie nationale de santé dont le premier axe concerne la politique de prévention.

A Mayotte, il est déployé conjointement par l’ARS et le Rectorat.

L’objectif est de former les futurs professionnels de santé aux enjeux de prévention par la participation à des actions auprès de publics considérés comme prioritaires : établissements scolaires…

Le service dure 6 semaines, entre formation théorique et pratique sur le terrain.

Bilan de l’année universitaire 2018-2019 à Mayotte : 35 infirmiers ont pris part au service sanitaire, 1 360 élèves (11 écoles élémentaires) ont pu bénéficier de séances de prévention et d’éducation à la santé (prévention des addictions, santé sexuelle, alimentation et activité physique, hygiène bucco-dentaire…).

Pour la promotion 2019-2020, les partenaires souhaitent élargir le dispositif et prendre davantage en compte les inégalités sociales et territoriales.

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2. Mise en place du diplôme universitaire en santé communautaire

En octobre 2018, l’ARS a inauguré, avec le Centre Universitaire de Formation et de Recherche de Mayotte et en partenariat avec l’Institut Renaudot, un Diplôme Universitaire (DU) « d’animateur en santé communautaire ». Inédite en France, cette formation, socle d’une nouvelle politique de prévention, vise à former des animateurs capables de co-construire et d’animer des projets et actions de santé en proximité, dans une démarche communautaire.

Les programmes de prévention et de santé publique dans les domaines suivants sont priorisés : santé nutritionnelle, santé sexuelle et reproductive, santé environnementale, lutte contre les addictions.

Ce diplôme doit favoriser l’implication de la population dans l’amélioration de sa propre santé, ainsi que la mobilisation des acteurs locaux. En parallèle de ce DU, une plateforme de capitalisation des démarches communautaires en santé doit être créée afin de diffuser plus largement les expériences des étudiants.

Pour l’année 2019/2020, 16 candidats ont été sélectionnés.

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3. Des maisons de santé pluri professionnelles

Les maisons de santé pluri professionnelles (MSP) sont des structures d’exercice coordonné entre professionnels de santé (médecins, infirmiers, kinésithérapeutes, autres paramédicaux….) qui décident de travailler en équipe pour améliorer la prise en charge de leurs patients.

Des protocoles de soins communs sont alors élaborés pour coordonner les parcours de soins. Des programmes d’éducation thérapeutique ou de prévention sont éventuellement mis en place.

Ce dispositif permet également d’assurer des soins non programmés grâce à une amplitude horaire élargie.

L’ARS met en place un accompagnement pour chaque projet, sur le plan administratif et financier, dans le cadre d’un contrat pluriannuel, associant la fédération régionale des MSP.

A Mayotte, trois maisons de santé sont actuellement opérationnelles, trois autres en cours de création.  Deux centres de santé ont également ouvert, l’un polyvalent et l’autre spécialisé en soins dentaires.

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